2021 - Découvrez le tableau "Bienvenue à Gattaca" de ebmathilde sur Pinterest. Tout comme le fait que Jérôme a tout fait pour que son ADN et son nom lui survivent, la scène montre bien qu’il va commettre l’irréparable, la seule chose que l’on ne peut imaginer, c’est la manière dont il va le faire et qui donne à cette scène une dimension de sacrifice pour son bien, le bien de Vincent et peut-être le bien de l’humanité. Entrez. Bien au contraire, la force du film est de nous proposer un univers et un cadre à la fois familiers et décalés, faits de bâtiments fonctionnels, de longs couloirs, d’immenses espaces impersonnels, d’êtres anonymes, canalisés, surveillés, contrôlés, qui se cr… La construction de l’image suffit à souligner le fait que Vincent doive descendre « plus bas » que Jérôme pour espérer usurper l’identité de celui-ci et connaître ainsi un changement de statut social. Chaque matin, c’est donc tout une série de manipulations qui est nécessaire pour déjouer le système de GATTACA : se coller au bout des doigts des protèses avec les empruntes de Jérôme, prélever sans cesse le sang de ce dernier, un peu de ses peaux mortes, quelques poils et cheveux à laisser traîner un peu partout où Vincent se rend pour lever tout soupçon quant à son identité, et même de l’urine, communément utilisée pour des tests de dépistage qui peuvent ruiner une carrière entière ! De fait, si chaque couple peut choisir le « meilleur » embryon, il peut bien en choisir un présentant une anomalie si celle-ci est envisagée comme profitable pour l’avenir ! Dans l’image finale comme sur l’affiche américaine, l’espace est rapproché d’une cellule (sur l’affiche : c’est une planète, à l’écran : ce sont les étoiles que l’on voit au bout de la rampe de lancement depuis laquelle Vincent décolle pour Titan). Même si ses films suivants ont eu moins d'impact, on peut aisément détecter des récurrences dans son œuvre. ») ; Jerome et Eugene s’appellent mutuellement Jerome face à Irene désarçonnée ; Eugene veut voyager mais il va se suicider… L’inversion des rôles attribués à la naissance est une variation de ces dédoublements : Vincent, le non-valide, est à la fois plus fort que Jerome, handicapé et détruit moralement, et que son frère Anton, qu’il bat à la nage uniquement parce qu’il l’a décidé; le directeur-adjoint (Gore Vidal) est le meurtrier alors que la violence n’est pas dans ses gènes ; Irene est cardiaque malgré sa perfection physique… C’est le triomphe de l’acquis sur l’inné, du vécu sur le déterminisme, la démonstration un rien chimérique que tout est possible si on le désire vraiment. Il est à noter qu'au casting de Gattaca, on trouve également Ernest Borgnine dans … Bienvenue à Gattaca est une oeuvre réalisée par Andrew Niccol, cinéaste Néo-Zélandais né en 1964. Nous sommes donc en présence d'une dystopie, c'est-à-dire une utopie qui aurait mal tourné. Mais Bienvenue à Gattaca relève-t-il encore de la science-fiction ? Bienvenue à Gattaca. Retrouvez la galerie photos du film Bienvenue à Gattaca. Le personnage du docteur Lamar (Xander Berkeley) est très énigmatique. Andrew Niccol a le bon goût de le faire, parfois, sur le ton de l’humour : le médecin qui teste régulièrement Vincent lui dit, en le regardant uriner, « Vous ne vous cachez jamais. Et, même cachées ou inavouées, les émotions – ou la nature qui reprend ses droits – finissent par tout faire craquer, l’histoire, l’image, les mots, façonnant un héros mythologique qui se bat pour imposer son existence, terrasser les épreuves et réaliser son rêve. (14) Subtil et attachant, Bienvenue à Gattaca est un film pour tous. Mais le frère cadet pénètre dans la pièce et la mise au point est faite sur lui tandis qu’il apparaît précisément dans le vide laissé par la déchirure de Vincent. Son film a beau être privé de gadgets étonnants et autres robots ultra-performants, dénué d’explosions et d’affrontements, son travail constant de l’image suffit à intriguer, à façonner un univers (à la fois au sens d’une société autre que celle que nous vivons et au sens d’univers visuel) et à véhiculer du sens. Un article du Huffingtonpost sur « ce que Bienvenue à Gattaca aurait à nous dire sur demain » Une analyse du film proposée par le magazine en ligne Courte-Focale; Blog consacré au film Bienvenue à Gattaca. Tandis que la perte de souffle de la jeune femme décuple l’intensité d’une scène de course-poursuite, l’handicap de Jérôme sert le beau suspense d’un passage où l’inspecteur de police vient vérifier la présence de Vincent/Jérôme chez lui, et où Jérôme doit monter en rampant les escaliers menant à sa chambre, où il est censé être convalescent… Ces corps que la société dans laquelle ils évoluent considère comme défaillants n’ont qu’à être présents dans le champ, confrontés les uns aux autres, pour que se dégage des images un sens, une dénonciation des absurdités du « système GATTACA ». En l'occurrence, il aborde une possible Le film d’Andrew Niccol, réalisé en 1997, évoque, dans un futur proche, une société totalement déshumanisée, prônant la perfection des individus. Certaines scènes sont très prévisibles, la seule chose que j’avais loupé c’est que le flic était le frère cadet de Vincent. Tout ça pour ça. Le suspense, ainsi, tient largement au corps du personnage central. Ainsi, les plus grands moments de suspense du film et/ou de panique du personnage sont engendrés par ces détails qui n’en sont plus : un cil de perdu qui peut fonder toute une suspicion, un contrôle d’identité pour lequel Vincent doit se débarrasser de ses lentilles de contact colorées, quitte à risquer la mort quelques minutes après en traversant une voie rapide qu’il voit trouble, ou encore des cheveux laissés dans le lit de son amante après qu’ils ont fait l’amour ! Format: 40x60 cm. Ici, l’appréhension par les autorités de l’espace et des informations qu’il contient est décuplée par les technologies mises à leur service. REALISATION : Andrew Niccol Contemplatif, lumineux, romantique, intellectuel, peu démonstratif, dépourvu d’humour et de références (12), cynique mais baigné d’espoir : Bienvenue à Gattaca est un film en équilibre. Gattaca – Analysis. Ou ne serait-ce pas plutôt Anton, en quelque sorte déshumanisé au stade même de sa conception, fruit d’une pratique qui n’aurait pas eu lieu d’être au sein d’une cellule familiale où l’amour l’emportait initialement ? Ce naïf faisceau de bienveillances, guère compatible avec un univers d’incommunicabilité, est souligné par de nombreuses allusions, des expressions faciales et corporelles. Des perturbations neuropsychologiques et un souffle au coeur lui interdisent à jamais d’embarquer dans une des fusées qui transportent les élus vers un ailleurs meilleur Sans effets spéciaux ni gadgets, Andrew Niccol renouvelle avec éclat le film de science-fiction. Blog consacré au film Bienvenue à Gattaca. Présentation du film et analyses des principaux thèmes présents dans le film : eugénisme et bio-contrôle. Vincent réussit son entretien d’embauche grâce à une simple analyse d’urine et entre comme élève astronaute à Gattaca où il devient grâce à … Cette médecine qui ôte la maladie, mais qui, visiblement, ôte aussi la capacité à aimer l’autre, à apprécier ce que l’on possède, même si on peut toujours faire mieux. Quel effet cela a-t-il sur l'apparence générale du film ? Mais son état de santé est trop fragile. Et il y a aussi une incroyable inventivité dans les accessoires, curieusement rétros (voitures et costumes très sixties), qui renforcent paradoxalement le réalisme du film en le rapprochant d’une réalité vécue, et dans la foule de détails scénaristiques, comme l’escalier hélicoïdal rappelant le brin d’ADN, la médaille d’argent d’Eugene/Jerome virant à l’or sous la chaleur de la crémation, la mèche de cheveux, le montage parallèle du feu des tuyères de la fusée et des flammes de l’incinérateur – un départ pour la vie, un pour la mort -, la photo déchirée avec Anton qui apparaît dans le cadre ou l’extraordinaire effet d’échelle des ongles et poils de Vincent. doute à une certaine dose d'aveuglement. Bienvenue à Gattaca est le premier long métrage d'Andrew Niccol, né en Nouvelle-Zélande en 1964. PHOTOGRAPHIE : Slawomir Idziak est une histoire classique sur le triomphe de l'esprit humain. Bonjour. Affiche de film française de BIENVENUE A GATTACA de Andrew Niccol - 1997. Il y a cependant des petites différences selon les âges. HISTOIRE DES ARTS - BIENVENUE A GATTACA Le 25 avril 1953, la structure en double hélice de la moléule d’ADN est décrite dans un article de la célèbre revue … Et presque rien de plus – c’est là l’aberration contre laquelle Vincent se révolte. Peut-être que je rentre à la maison »). Mais le Jérôme Morrow que l’on découvre en début de film s’appelle en réalité Vincent Freeman (Ethan Hawke), un « Non-Viable », dont le développement n’a été confié qu’aux seules mains de Dame Nature et qui, petit, myope et cardiaque, n’a qu’une solution pour intégrer GATTACA et réaliser son rêve d’enfance : emprunter l’identité de Jérôme Morrow avec le consentement de celui-ci (Jude Law), ex-grand sportif qui a vu sa carrière brisée par un accident l’ayant rendu paraplégique. Vous pissez sur commande. La jeune génération a la mine aussi lisse que son ADN, surtout Loren Dean et Uma Thurman, iconique. share. Format: 40x60 cm. Tout se déroule à merveille jusqu’à ce que le directeur du programme spatial soit assassiné et qu’un inspecteur de police (Loren Dean) flanqué d’un adjoint tenace (Alan Arkin) arrivent à Gattaca pour mener l’enquête et peut-être remettre en cause le départ vers Titan. Jérôme, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l’espace. Mais c’est précisément dans cette succession lente, où seuls changent les cadrages qui passent des corps aux visages pour révéler le processus d’humanisation des relations inter-personnages, que réside la poésie singulière de Bienvenue à Gattaca, où les êtres et les choses ont le temps d’exprimer leur beauté plastique et leur âme. Vincent lui aura redonné le goût et l’envie de vivre pour un instant, un instant seulement… Un concert un peu particulier, où le magnifique Impromptu op.90 n°3 de Schubert (récurrent dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier) est joué dans une version enrichie de quelques notes aiguës. Bienvenue à Gattaca. Pour que l’eurythmie entre retenue et expressivité, qui est l’ossature du récit, soit convaincante, il fallait une sélection d’acteurs pertinente. Par contre, il y a une dérive discrète et insidieuse de la volonté toute légitime d’améliorer le sort de l’humanité. À quel point elle peut nous emmener loin. En même temps je vous comprends, très bel équipement ! On s’en étonne, comme Vincent, jusqu’à ce qu’Irene montre à celui-ci l’affiche de la soirée : le pianiste n’a pas dix doigts, avec lesquels une telle performance aurait été impossible, mais douze ! A l’écran, un choc dévastateur qui efface le film original de notre mémoire. Le nom « Gattaca » fait explicitement référence aux bases de l’ADN par les lettres qui le composent : G (guanine), A (adénine), T (thymine) et C (cytosine). » dit Lamar), celle qui voulait être Jerome et qui l’obligeait à s’effacer symboliquement lui-même chaque matin dans la douche-incinérateur : les yeux grands ouverts sur les étoiles, Vincent décolle vers son rêve et « rentre à la maison ». Une fois utilisée, la cabine de douche brûle tous les restes, puis le personnage enfile des poches d'urine sur sa jambe, remplit des bouts C’est … Bienvenue à Gattaca … Chacun des deux va permettre à l’autre d’obtenir ce qu’il souhaite en déjouant les lois de Gattaca. 23 septembre 2018 14 janvier 2020 Thierry Mura. Il semble que cette relative épure dont nous parlons permette aux films qui y recourent de revenir à une certaine essence de la SF : nous faire réfléchir sur notre présent en construisant un monde parallèle ou un futur à partir de phénomènes ou de peurs observés dans la société contemporaine. Signe que l’on intègre vite les instincts qui fondent la société dépeinte dans le film, on suppose instantanément que les parents du dit pianiste auraient choisi que leur enfant naisse ainsi dans l’optique d’en faire un prodige (ou un « freak », c’est selon). Bienvenue à Gattaca (titre original : Gattaca) est un film américain d'anticipation (genre cinématographique lié à la science-fiction, regroupant des œuvres dont l’action se déroule dans un futur proche ou hypothétique) sorti en 1997. Dans un monde futuriste et aseptisé, où la sélection génétique des personnes est devenue banale, Vincent Freeman, un jeune homme, rêve depuis longtemps de participer à une mission spatiale. est une anticipation, c'est-à-dire qu'il décrit le monde tel qu'il pourrait être demain. Nous découvrirons alors à quel point cette fascination a plus de valeur que notre nombril. La science a cependant progressé suffisamment pour lui promettre un avenir pourri. DUREE : 1h46 (2) Mais Bienvenue à Gattaca diffère beaucoup, par son harmonie stylistique, sa dynamique narrative et son caractère hybride, des dystopies lugubres à la Huxley, Orwell ou Bradbury, des univers totalitaires de (entre autres) Metropolis (Fritz Lang – 1926), Soleil Vert (R. Fleischer – 1973), Blade Runner (Ridley Scott – 1982), Brazil (Terry Gilliam – 1985), Matrix (Andy et Larry Wachowski – 1999) ou même l’éblouissante série britannique Black Mirror (2011 - ), qui ont en quelque sorte établi les codes de ce que cet avenir en liberté surveillée nous réserve de plus déprimant. est une histoire classique sur le triomphe de l'esprit humain. Un univers de science-fiction original Une remarque préliminaire s’impose : Bienvenue à Gattaca (1)est un film de science-fiction qui n’utilise que fort peu les codes visuels du genre : les trucages, les objets et les décors futuristes, voire extravagants, n’ont pas cours. Marie Bétaucourt Groupe des Formateurs Lettres - Académie de Lille Fichiers. Synopsis : Dans un monde parfait, Gattaca est un centre d’études et de recherches spatiales pour des jeunes gens au patrimoine génétique impeccable. D’abord, le film est tourné dans de superbes décors naturels, avec des bâtiments d’exception dont le Marin County Civic Center signé par Frank Lloyd Wright en 1957, déjà utilisé par George Lucas dans THX-1138 (1974) ; puis des longs plans panoramiques presque muets, où l’on sent l’homme des grands espaces – mer, esplanade de Gattaca, champ de panneaux métalliques – trouvent leur place entre les scènes d’action et contrastent avec les gros plans cliniques d’éléments de corps ; ensuite, les couleurs, qui se répartissent en masses sombres ou solaires, sont la couche de fond où s’épanouit la lumière froide (intérieur de Gattaca), dorée (deux tiers du film) ou sépia (scènes du flashback), réchauffant et donnant du moelleux à l’acier des ordinateurs, enveloppant les visages d’une douceur diffuse et faisant progresser émotionnellement le récit au gré de ses modulations. Mais la force de ce film très personnel, plutôt linéaire si l’on excepte le flashback relatant la vie de Vincent pré-Gattaca, et sans extravagance formelle, réside dans une intrigue riche et complexe touchant à plusieurs genres – polar, romance, science-fiction, parabole écolo – ainsi que dans le mode narratif à focalisation restreinte dominé par la voix off de Vincent/Jerome qui, en concentrant le récit sur son ressenti (9), attire à lui toute l’identification émotionnelle du spectateur. On y voit le rituel matinal peu commun d'un homme. Sur le plan formel, Bienvenue à Gattaca affiche une simplicité étudiée, si proche de l’épure qu’on pourrait la confondre avec de la sécheresse. En l'occurrence, il aborde une possible dérive de notre société contemporaine, liée au progrès des connaissances sur le gène. (…) Je me demande pourquoi mes parents ne m’en ont pas commandée une comme celle-la… ». À noter le contraste ironique plus acéré de l’anglais : Vincent est « invalid » et Jerome « valid ». ORIGINE : Etats-Unis Séance 3 : Bienvenue à GATTACA . twitter.com/9emeArt/…, #Redif Red Dead Redemption 2 frustrant, laborieux ? Dans un futur proche dominé par la génétique et la dictature, seuls les hommes génétiquement programmés avant la naissance auront un bon avenir. Écrit et réalisé en 1997 par le Néo-Zélandais Andrew Niccol dans la foulée de son scénario pour The Truman Show (Peter Weir – 1998) et dont c’est le premier film, Bienvenue à Gattaca (Gattaca dans son titre original) semble être l’œuvre d’anticipation par excellence puisqu’il nous montre un « futur pas si lointain » (1) développé à partir de réalités scientifiques contemporaines - telles que recherche sur les cellules souches ou clonage (brebis Dolly), séquençage du génome humain, dépistage de maladies par les gènes, etc. Voir plus d'idées sur le thème film, bienvenue à gattaca, affiche. C’est bien cela et, pour moi, c’est bien le problème. La troisième (et sans doute dernière fois), j’ai bien tout compris (ou presque, je l’espère en tout cas) : la génétique menée à son paroxysme ne présage rien de bon pour l’avenir. https://www.courte-focale.fr/cinema/analyses/bienvenue-a-gattaca Chaque revisionnage est une nouvelle confirmation de la lenteur inhabituelle avec lequel le film vieillit – au sein d’un genre auquel l’évolution ultra-rapide des technologies ne fait généralement aucun cadeau – et une consolidation de plus du statut qu’il a à nos yeux : celui d’œuvre de SF majeure. Quant à la bande-son, les violons s’y font très discrets au profit du bruitage (voitures, chute fracassante des scories corporelles) et de l’écriture brillante, sans dramatisation sonore exagérée, ce qui est plutôt original dans cette catégorie abonnée aux musiques envahissantes et aux explosions tonitruantes. C’est bien notre capacité à penser notre inscription dans ce vaste univers, notre capacité à penser tout cours, qui fonde notre humanité. La police enquête minutieusement, risquant à tout instant de percer à jour sa supercherie…. Installez-vous. Toutes les phrases entre guillemets sont des citations tirées du texte français du film. ». Bienvenue à Gattaca . Pour moi, cela ne vaut pas le scénario du film « The Truman Show » écrit (mais pas réalisé) par le même Niccol. Sauf, éventuellement, le tunnel d’embarquement blanc, hérité de, Plusieurs des films suivants d’Andrew Niccol aborderont la même thématique, comme. Il y a ce passage où, suite à une horrible opération destinée à alonger ses jambes de quelques centimètres afin de faire exactement la même taille que Jérôme, Vincent est allongé près de celui-ci, avec un dispositif métallique qui n’aurait pas grand-chose à envier à l’appareil de contention avec lequel évoluait le personnage de Rosanna Arquette dans Crash de Cronenberg. ». Par ce simple effet, Niccol paraît poser la question de savoir lequel des deux frères est « l’intrus » de la famille. Le teaser est d’ailleurs en found-footage (avec des fragments de documentaires et d’interviews de scientifiques) et l’une des scènes coupées insiste sur les dangers des excès en présentant une galerie de gens illustres (Lincoln, Einstein, S. Hawkins…) qui ne seraient pas nés dans le monde de Gattaca car atteints de pathologies génétiquement discernables. L’histoire est circonscrite par le but de Vincent et les profils des autres personnages sont définis par rapport à lui, avec pour conséquence des psychologies peu étoffées, comme celles des parents ou même d’Anton. Avec ce premier film, tout porte à croire que Brandon a gardé les mêmes gènes thématiques que David, mais c’est plus subtil (et plus tordu) que ça en a l’air… courte-focale.fr/cin…, [#BonPlan] La Fnac propose un coffret Tim Burton (9 films en BR, soit le meilleur comme le pire) pour la modique somme de 30€ ► fnac.com/a8057477/Ti…, Tout a déjà plus ou moins été dit sur Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda mais Courte Focale voulait tout de même ajouter sa pierre à l'édifice. ActeursAlan Arkin, Elias Koteas, Ethan Hawke, Gore Vidal, Jude Law, Uma Thurman, Xander Berkeley. Mais c’est surtout l’histoire de la famille de Vincent, elle aussi déchirée par cet eugénisme ambiant, qui assure l’ampleur dramatique du film. Il est clair que sans ces liens qu’il a tissés, littéralement à son corps défendant, avec d’autres humains, Vincent aurait échoué. Bienvenue à Gattaca est une anticipation, c'est-à-dire qu'il décrit le monde tel qu'il pourrait être demain. Analyse des choix artistiques du film Un film de science-fiction qui n'utilise pas les codes du genre . Affiche de film française de BIENVENUE A GATTACA de Andrew Niccol - 1997. La Journée internationale des femmes, célébrée tous les ans à la date du 8 mars, est l’occasion de renforcer l’autonomisation des femmes dans tous les domaines. Lent et dépouillé, Bienvenue à Gattaca n’est pas un film pour fanatique de science-fiction, qu’il va déstabiliser et sans doute décevoir. Anton devenu flic (on pourrait presque dire, simplement flic au vu de ses capacités initiales), ce que je me demande c’est s’il aurait pris le risque d’arrêter son frère soupçonné de meurtre si ce dernier n’avait été sauvé par le collègue d’Anton qui avait eu une idée de génie pour relever l’ADN du tueur qui prouvera qu’ils faisaient (lui et ses collègues) fausse route depuis le début. 11 janv. DATE DE SORTIE : 29 avril 1998 Le destin de l’homme peut-il être lié au génie génétique ? Andrew Niccol, 1997. En effet, cet homme exceptionnel n’était pas, tout comme Anton, « viable » dans le monde aseptisé qu’offrait la génétique poussée à l’extrême. « Bienvenue à Gattaca » affiche une simplicité étudiée. Après, les deux hommes sont définitivement liés. La deuxième défaite d’Anton n’est qu’une confirmation de son statut d’individu « Viable » mais d’handicapé des sentiments que Vincent, une fois de plus, doit secourir. Je pourrais en écrire des lignes pour, au final, avoir la même réaction, je n’ai pas vraiment aimé ce film (pas au point de lui accorder 8/10), même s’il a des qualités scénaristiques et cinématographiques indéniables. Tandis que Vincent s’apprête enfin à décoller pour Titan, l’un des satellites de Saturne, un meurtre est commis dans la cité réputée si pure. En s’attachant ainsi au corps, Bienvenue à Gattaca redécline et pousse à son extrême un motif récurrent de la SF, d’autant plus glaçant que l’on sait bien que nos sociétés n’y échapperont pas : la surveillance maximale, ou du moins la possibilité de sa mise en œuvre. « Je t’ai seulement prêté mon corps mais tu m’as prêté ton rêve. Mais le tout fait surtout froid dans le dos. A noter que dans la version originale, les policiers sont justement surnommés les « hoovers », en référence à la fois à ces aspirateurs (« hoover » en anglais) et au dirigeant mythique de la CIA, J. Edgar Hoover, interprété par Leonardo DiCaprio dans le nouveau film de Clint Eastwood, J. Edgar. BANDE ORIGINALE : Michael Nyman twitter.com/Guillaum…, Extrême et dévastatrice, la nouvelle création de Gaspar Noé fait du Cinéma la cible d'un tsunami acide et stroboscopique. Ainsi, outre une absence quasi totale d’effets spéciaux (rare en SF), le film juxtapose des séquences statiques, souvent elliptiques, presque toujours frontales, sans jeux de caméra, de multiplication d’angles de vue ou de morceaux de bravoure techniques à la Tarantino, réduisant la profondeur de champ et faisant l’impasse sur les scènes à nombreux personnages. C’est dans une succession lente, où seuls changent les cadrages qui passent des corps aux visages pour révéler le processus d’humanisation des relations inter-personnages, que réside la poésie singulière du film, où les êtres expriment leur beauté plastique et leur âme. SCENARIO : Andrew Niccol Et Vincent est poussé vers Titan, Vincent et non plus Jerome car c’est à l’instant d’entrer dans la fusée que Jerome retrouve logiquement sa vraie identité (« Vous allez rater votre vol, Vincent. 14 photos et 1 affiche du film Bienvenue à Gattaca réalisé par Andrew Niccol avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law. Mais Lamar peut tout aussi bien avoir été impressionné par le parcours de Vincent et en avoir parlé à son fils pour lui prouver que la perfection génétique n’est pas obligatoire pour réussir sa vie. Les humains sont classés en deux catégories: Vincent est un non-valide. Jerome parviendra-t-il à réaliser le rêve d’enfance de Vincent d’aller dans l’espace ? Écrit et réalisé en 1997 par le Néo-Zélandais Andrew Niccol dans la foulée de son scénario pour The Truman Show (Peter Weir 1998) et dont cest le premier film, Bienvenue à Gattaca (Gattaca dans son titre original) semble être lœuvre danticipation par excellence puisquil nous montre un « futur pas si lointain » (1) développé à partir de réalités scientifiques contemporaines telles que recherche sur les cellules souches ou clonage (brebis Dolly), séquençage du génome humain, dépistage de maladies par les gène… Même les actes et les paroles des protagonistes sont très souvent à double sens, jusqu’au vertige parfois : quand le père apprend la faible espérance de vie de son premier-né, il change son nom d’Anton en Vincent Anton, comme s’il était le brouillon du fils parfait qui suivra ; Jerome aspire son clavier d’ordinateur conformément à la politique aseptisée de Gattaca mais c’est surtout pour faire disparaître toute trace de son ADN ; Anton, faisant une prise de sang à Eugene, ne comprend pas le résultat qui lui prouve qu’il a devant lui Jerome Morrow (« À qui vous attendiez-vous ? Nous aurons des enfants en santé, intelligents et capables de mener leurs rêves à bien (la plupart du temps), nous pourrons même choisir de leur laisser ou pas des défauts mineurs ou « d’offrir » à son fils 6 doigts à chaque main pour qu’il devienne un grand pianiste, mais la chimie de cerveau est, elle, tellement complexe et tellement simple à la fois, que la personne qui ressent et qui vit, dans l’ici et maintenant mais avec une ambition bien plus dévorante que le « viable », cet homme donc ressent les choses beaucoup plus viscéralement et est prêt à tout pour vivre sa passion – atteindre son inaccessible étoile (devenir astronaute) et de tout mettre en place pour séduire la femme qu’il aime, même si elle est une « viable » avec un « gros » défaut. L’absurdité, c’est celle de l’enjeu : quelques centimètres, pas plus. » Andrew Niccol Dystopie. A/ Un antihéros : Vincent Freeman. Au-delà de la thématique futuriste des perfectionnements génétiques, le sujet de Bienvenue à Gattaca reste classique – le désir d’accomplissement d’un homme luttant contre une société inégalitaire et sa propre nature. Il ne s’agit même pas de budget ici, puisqu’un film comme Brazil de Terry Gilliam (1985) a par exemple coûte moitié moins cher que son quasi-contemporain Le Retour du Jedi de George Lucas (1982) – respectivement 15 millions et 32 millions de dollars de budget – et est néanmoins parvenu à développer un univers à l’inventivité, à l’étrangeté et au foisonnement comparables.